12 décembre, 2006

DENISE HARO 4


Le déclin de la mine du Nord Est d’Alméria
1912, dans les prémices de la 1ère guerre mondiale, marque le temps fort de la crise minière dans la région.
Dès 1902, cette crise provoque des fermetures de mines, des mouvements sociaux, et des grèves.
3000 ouvriers se réunissent à Cuevas en 1902, pour obtenir la journée de 12 heures, pour 2.50 Pesetas.
[i]
La crise contribue aussi à un phénomène de concentration, et de reprise des mines individuelles par les entrepreneurs qui avaient su mieux tirer partie de l’exploitation du minerai.
La Société ALMAGRERA SA située à Huelva est toujours propriétaire des terrains miniers de la sierra Almagrera et du village minier de Los Lobos, qui abritait presque un millier de personnes, souvent des anciens exploitants devenus salariés.
Cette société cotée en bourse a bénéficié de capitaux Français et Anglais notamment.
On trouve encore de vieux titres de participation au capital de la mine, en vente sur les sites de collectionneurs.
[ii]
Dans ce contexte économique particulier, les personnages en présence, nos aïeuls, ont des caractéristiques qui correspondent à une typologie conforme à celle révélée par toutes les monographies des familles pied-noirs originaires du nord est de la région d’Almeria.
Revenant à la particularité de notre famille, 4 types de questions peuvent être soulevées :
Juan Manuel de Haro Albarracin, mort en 1886, un notable de la région à la tête d’un patrimoine, transmis par ses parents, ou constitué de son vivant ?
En 1866, 20 ans avant de décéder, il transmet son patrimoine à ses 3 jeunes enfants, comme le laisse supposer la mention écrite dans les titres de propriété de 1886 du tribunal de Vera précise que les enfants sont propriétaires des différents biens pour les avoir hérité de leur père « hace mas de veinte años ».
La valeur du patrimoine transmis, une maison de 79 mètres carré, estimée à 525 Pesetas, une surface agricole dans des terrains miniers de 10 Ha 31 ares 21 Centiares d’une valeur de 750 pesetas soit 73 pesetas l’hectare, se monte à 1.275 Pesetas.
Ce montant est à comparer au salaire d’un mineur 2.50 Pesetas par Jour, il représente presque 2 années du salaire d’un mineur.
Pedro notre bisaïeul, que nous avons qualifié d’ « homme pressé », hérite de la mine au moment ou se profilait son déclin.
Né en 1860, Il a eu son premier fils, notre grand père Juan Manuel à 17 ans, (1877-1926), puis, 6 enfants au total avec Maria, Antonia, Francisco, Anita, Frasquita.
Il achète une maison en 1890, et entre dans le capital d’une société minière en 1892.
Il abandonne son travail de salarié agricole pour exploiter la mine, sans que nous sachions le rapport de cette exploitation minière pour la famille.
- Comment Pedro a-t-il géré cette mine ?
- Quelles étaient les relations avec les autres associés notamment les voisins sur le terrain ?
- Comment a-t-il subi la crise minière ?
- A quel âge est il mort ?
- Quel était l’état de ses biens alors ?
Qu’ont fait Ana Maria et Juan des biens hérités en même temps que Pedro, de Juan Manuel Albarracin ?
Les autres enfants de Pedro ont eu les itinéraires suivants, tels que nous les rapporte les souvenirs familiaux :
Francisco est parti travailler en Algérie avec Juan. Il a épousé Manuela Salmeron. Leurs enfants, François, Christophe et Carmen, ont résidé à Oran puis à Nice et ont toujours des contacts avec leur cousine Denise.
Maria a été placée, à l’âge de 18 ans, comme domestique dans une famille de catalans qui tenaient un magasin de tissus à Vera « la Catalana ». Elle est décédée en …. Nous avons rencontré notre grand tante en Espagne en 1967 et 1975, elle vivait à l époque à Albacete chez des médecins dont elle était l’employée de maison calle Dionisio Guardiola. Elle a toujours vécu seule.
Antonia habitait Motril; nous ignorons comment et pourquoi elle a quitté Vera pour cette ville côtière à 60 kilomètres au sud de Grenade. Elle a épousé un M Urrutia dont elle a eu plusieurs enfants, elle est décédée en 1989 à l’âge de 97 ans.
Frasquita est restée à Vera, mais nous n’avons aucune information sur sa vie après le départ de son frère Juan Manuel.
Anita, après son mariage à Aïn-El-Arba, avec M Manzano, est partie s’établir au Maroc, elle a séjournée plusieurs fois à Aïn-El-Arba.
[i] Le journal « El eco del levante » rend compte de ces événements, de larges extraits des articles de l’époque sont en ligne sur les sites suivants http://lacimbra.com/histo12_3.htm-http://www.educared.net/concurso2001/663/movimie.HTM
[ii]

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